L'excellence de l'ERSEE récompensée : Arnol Tchetchou remporte le prix de la meilleure présentation à la CMAC1 pour sa recherche pionnière sur les fluides de transformateurs durables
- Emeric Tchamdjio Nkouetcha

- 22 sept.
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Dernière mise à jour : 23 sept.
Introduction : Célébration d'une réussite majeure à l'avant-garde de la science des matériaux
C'est avec une immense fierté que l'Équipe de Recherche en Systèmes d'Énergie Électrique (ERSEE) célèbre une réussite exceptionnelle au sein de sa communauté. M. Arnol Tchetchou, doctorant au Laboratoire de Physique Fondamentale, s'est vu décerner le prestigieux prix de la meilleure présentation orale lors de la toute première Conférence sur les Matériaux et leurs Applications au Cameroun (CMAC1). Cet événement fondateur, qui s'est tenu du 28 au 30 août 2025, a rassemblé des esprits brillants pour explorer le développement de matériaux au service d'un avenir durable. La victoire de M. Tchetchou dans ce cadre inaugural n'est pas seulement une reconnaissance personnelle, mais un symbole puissant de l'excellence scientifique émergente.
Sa présentation primée, intitulée « DFT Study on methyl ricinoleate and it modify structure for power transformer oil application », se situe à l'intersection de la chimie computationnelle, de la science des matériaux et de l'ingénierie des systèmes électriques. Ce travail ne se contente pas d'explorer une niche académique ; il s'attaque à une pièce maîtresse du puzzle mondial visant à construire un réseau énergétique plus résilient, plus sûr et écologiquement responsable. En s'alignant parfaitement sur le thème de la conférence, qui mettait l'accent sur les matériaux pour l'environnement, la santé et l'énergie, la recherche de M. Tchetchou illustre comment l'innovation à l'échelle moléculaire peut avoir un impact planétaire.
Cette reconnaissance est d'autant plus significative qu'elle s'inscrit dans un contexte de collaboration internationale et de validation par les plus grands experts du domaine. La conférence était coprésidée par le professeur Christoph Janiak de l'Université Heinrich Heine de Düsseldorf, une sommité mondiale en chimie des matériaux. La consécration d'un jeune chercheur camerounais lors d'un événement national inaugural, sous le regard d'une figure scientifique internationale de cette envergure, raconte une histoire inspirante. C'est celle d'un talent local qui s'attaque à des défis mondiaux, démontrant que les laboratoires camerounais sont des foyers d'innovation capables de contribuer de manière significative au dialogue scientifique international. Ce succès met en lumière la capacité d'ERSEE à former une nouvelle génération de scientifiques dont les travaux sont non seulement pertinents au niveau local, mais reconnus pour leur excellence à l'échelle mondiale.


Le pilier invisible du réseau : rôle critique et défis environnementaux des huiles de transformateurs
Au cœur de nos réseaux électriques, des villes animées aux zones rurales les plus reculées, se trouve un composant essentiel mais souvent méconnu : le transformateur de puissance. Et au cœur de chaque transformateur se trouve un fluide diélectrique, communément appelé huile de transformateur. Ce fluide n'est pas un simple lubrifiant ; il est le sang vital de l'équipement, remplissant deux fonctions non négociables qui garantissent la stabilité et la sécurité de notre approvisionnement en électricité. Premièrement, il agit comme un isolant électrique, empêchant les arcs électriques et les courts-circuits dévastateurs entre les enroulements à haute tension. Deuxièmement, il sert de caloporteur, dissipant la chaleur intense générée par le noyau et les enroulements, et l'évacuant vers l'extérieur pour éviter la surchauffe et la défaillance.
Depuis près d'un siècle, les huiles minérales, dérivées du pétrole brut, règnent en maître dans cette application. Leur efficacité et leur faible coût ont assuré leur domination. Cependant, cet héritage est aujourd'hui remis en question par une prise de conscience croissante de leurs profondes lacunes, qui représentent un risque systémique pour notre infrastructure énergétique vieillissante et notre environnement. Le transformateur est considéré par les gestionnaires de risques comme l'un des équipements les plus critiques et les plus dangereux d'une installation électrique, et son fluide interne en est une cause majeure.
Les talons d'Achille de l'huile minérale sont multiples et graves :
Risque Environnemental : Ces huiles sont peu biodégradables. En cas de fuite ou de déversement, elles peuvent contaminer durablement les sols et les nappes phréatiques, constituant une menace écologique sérieuse.
Risque de Sécurité : Avec un point de feu relativement bas, aux alentours de 160 °C, les huiles minérales présentent un risque d'incendie et d'explosion non négligeable. Un défaut interne peut provoquer un arc électrique qui vaporise l'huile, entraînant une surpression catastrophique du réservoir en quelques millisecondes, un scénario particulièrement redouté dans les sous-stations critiques et les environnements sensibles comme les plateformes offshore.
Dégradation et Vieillissement : Au fil du temps, l'exposition à la chaleur et à l'oxygène provoque l'oxydation de l'huile minérale. Ce processus génère des sous-produits corrosifs (acides) et des boues insolubles. Ces boues se déposent sur les enroulements et dans les conduits de refroidissement, entravant la dissipation de la chaleur et accélérant le vieillissement du transformateur. De plus, les acides attaquent l'isolation solide en papier des enroulements, réduisant sa résistance mécanique et sa durée de vie. Cette dégradation impose une surveillance constante et des opérations de maintenance coûteuses pour analyser, filtrer ou remplacer l'huile.
La recherche d'une alternative n'est donc pas une simple quête d'une solution "plus verte". Il s'agit d'une nécessité industrielle et sécuritaire impérieuse, dictée par des normes internationales de plus en plus strictes (telles que la série IEC 60076) et par la transition énergétique mondiale. Le problème va au-delà du remplacement d'un fluide ; il s'agit de renforcer la résilience de l'ensemble du réseau électrique. Un fluide supérieur, plus sûr et plus stable, ne se contente pas de réduire l'empreinte écologique ; il prolonge la durée de vie des actifs les plus coûteux du réseau, augmente leur sécurité opérationnelle et, en fin de compte, fiabilise l'approvisionnement énergétique de la société. La recherche de M. Tchetchou s'inscrit précisément dans cette démarche fondamentale : repenser le "sang" du réseau pour assurer sa pérennité.
La frontière végétale : Le ricinoléate de méthyle comme fluide diélectrique vert
Face aux limites des huiles minérales, la communauté scientifique s'est tournée vers une nouvelle classe de composés prometteurs : les esters. Ces fluides se divisent en deux catégories, les esters synthétiques et les esters naturels, ces derniers étant issus de sources végétales renouvelables. S'inscrivant parfaitement dans le thème "Bioressources" de la conférence CMAC1, les esters naturels représentent l'une des voies les plus prometteuses pour une véritable transition durable dans le domaine des fluides diélectriques.
Les avantages des esters naturels par rapport aux huiles minérales sont spectaculaires et répondent directement aux faiblesses de ces dernières. Ils possèdent un point de feu très élevé, souvent supérieur à 300 °C, ce qui réduit drastiquement le risque d'incendie et améliore considérablement la sécurité des installations. De plus, ils sont facilement biodégradables (souvent à plus de 95 %) et non toxiques, ce qui signifie qu'un déversement accidentel aurait un impact environnemental bien moindre. Une autre de leurs propriétés remarquables est leur grande tolérance à l'humidité. Contrairement à l'huile minérale, qui est dégradée par l'eau, les esters naturels peuvent absorber une quantité significative d'humidité sans perdre leurs propriétés diélectriques. Ce faisant, ils "assèchent" activement l'isolation en papier du transformateur, ralentissant sa dégradation hydrolytique et pouvant potentiellement prolonger la durée de vie de l'équipement.
C'est dans ce contexte que s'inscrit le travail de M. Tchetchou sur un candidat particulièrement intéressant : le ricinoléate de méthyle. Cette molécule est un ester méthylique de l'acide ricinoléique, le principal acide gras composant l'huile de ricin, une ressource végétale non alimentaire et abondante. Déjà utilisé comme surfactant ou lubrifiant, ce composé bio-sourcé présente un profil idéal pour être étudié comme base d'un nouveau fluide diélectrique.
Pour mettre en évidence la rupture technologique que représentent ces fluides, le tableau comparatif suivant résume les différences fondamentales entre les huiles conventionnelles et les esters d'origine végétale.
Caractéristique | Huile Minérale Conventionnelle | Esters d'Origine Végétale (ex. Ricinoléate de Méthyle) |
Origine | Pétrole (ressource fossile) | Renouvelable (huiles végétales comme le ricin) |
Biodégradabilité | Faible (<30 %), risque environnemental | Élevée (>95 %), facilement biodégradable |
Point de Feu | ~160 °C, risque d'incendie significatif | >300 °C, sécurité grandement améliorée |
Tolérance à l'Humidité | Faible (l'eau dégrade l'huile et le papier) | Élevée (peut absorber l'eau, protégeant le papier) |
Impact Environnemental | Élevé (déversements toxiques) | Faible (non toxique) |
Stabilité à l'Oxydation | Nécessite des inhibiteurs, forme des boues | Variable, un domaine clé pour la recherche et la modification |
Ce tableau illustre clairement pourquoi la transition vers les esters naturels n'est pas une simple amélioration incrémentale, mais un véritable changement de paradigme. Cependant, une question cruciale demeure : comment s'assurer qu'une molécule spécifique comme le ricinoléate de méthyle, ou une version améliorée de celle-ci, possédera l'ensemble des propriétés requises pour fonctionner de manière optimale sous les contraintes extrêmes d'un transformateur de puissance? C'est ici qu'intervient la puissance des outils de modélisation avancés.
Un saut quantique : prédire la performance des matériaux avec la Théorie de la Fonctionnelle de la Densité (DFT)
La promesse des esters d'origine végétale est immense, mais elle soulève une question scientifique fondamentale : comment passer de la molécule à la machine? Comment savoir si une molécule candidate comme le ricinoléate de méthyle résistera aux champs électriques intenses et aux températures élevées à l'intérieur d'un transformateur? Plus important encore, comment l'améliorer de manière ciblée sans passer par des cycles longs et coûteux de synthèse et de tests en laboratoire? La réponse se trouve dans le monde de la mécanique quantique computationnelle, et plus précisément dans une méthode révolutionnaire : la Théorie de la Fonctionnelle de la Densité (DFT).
La DFT est une approche de modélisation qui permet de calculer la structure électronique et les propriétés des atomes, des molécules et des matériaux à partir des principes premiers de la physique quantique (ab initio). Son idée centrale est à la fois simple et profonde : au lieu de tenter de résoudre les équations complexes pour chaque électron individuel dans un système – une tâche informatiquement prohibitive pour tout sauf les plus petites molécules – la DFT se concentre sur une variable plus fondamentale et plus simple : la densité électronique totale. Cette densité, qui décrit la probabilité de trouver un électron en un point donné de l'espace, contient toute l'information nécessaire pour déterminer l'énergie et les autres propriétés du système.
On peut se représenter la DFT comme un "microscope computationnel" ou un "simulateur moléculaire". Elle permet aux chercheurs de construire virtuellement une molécule sur un ordinateur et de prédire son comportement avec une précision remarquable, sans avoir besoin de données expérimentales préalables. Cette capacité prédictive est ce qui rend la DFT si puissante pour la science des matériaux. Elle permet de :
Calculer des propriétés fondamentales : longueurs et angles de liaison, stabilité énergétique, réactivité chimique, moments dipolaires, et bien plus encore.
Accélérer la découverte : Les chercheurs peuvent cribler virtuellement des milliers de molécules candidates pour une application donnée, en écartant rapidement celles qui ne sont pas prometteuses et en se concentrant uniquement sur les plus viables pour la synthèse et les tests physiques. Ce criblage in silico réduit considérablement le temps, le coût et les ressources nécessaires au développement de nouveaux matériaux.
Comprendre les mécanismes : Au-delà de la simple prédiction, la DFT offre une compréhension profonde du pourquoi un matériau se comporte d'une certaine manière, en reliant sa structure électronique microscopique à ses propriétés macroscopiques observables.
L'utilisation de la DFT par M. Tchetchou témoigne de la sophistication et de la modernité de l'approche de recherche menée au sein d'ERSEE et du Laboratoire de Physique Fondamentale. Cela démontre que le laboratoire ne se contente pas de tester des matériaux existants, mais qu'il les conçoit et les optimise à l'échelle la plus fondamentale qui soit : celle des électrons et des liaisons chimiques. Cette approche représente un changement stratégique dans la manière de mener la recherche et le développement. Elle marque le passage d'un paradigme de chimie empirique, basé sur l'essai-erreur, à un paradigme de conception rationnelle et prédictive. Le titre de la présentation de M. Tchetchou, qui mentionne l'étude du ricinoléate de méthyle ET la "modification de sa structure", est l'illustration parfaite de cette nouvelle approche. Il n'a pas seulement analysé une molécule ; il a utilisé la DFT comme un outil d'ingénierie pour explorer comment la modifier et l'améliorer, transformant la recherche en un processus d'innovation accéléré et intelligent.
L'Analyse primée : relier la structure moléculaire à l'application Haute Tension
Le titre de la présentation de M. Arnol Tchetchou – « Étude DFT sur le ricinoléate de méthyle et la modification de sa structure pour l'application dans les huiles de transformateurs de puissance » – est une fenêtre sur la profondeur et la pertinence de son travail. Il révèle une démarche scientifique en deux temps qui a sans aucun doute captivé le jury de la CMAC1 : d'abord, une analyse fondamentale d'une molécule bio-sourcée prometteuse, puis une étape proactive d'ingénierie moléculaire visant à l'optimiser pour une application industrielle exigeante.
En s'appuyant sur les exigences critiques pour une huile de transformateur , on peut déduire les propriétés clés que les calculs DFT de M. Tchetchou ont probablement permis d'élucider, démontrant la puissance de sa méthode pour prédire la performance :
Propriétés Diélectriques : La fonction première d'une huile est d'isoler. La DFT peut calculer la polarisabilité moléculaire et la distribution des charges électroniques, des paramètres directement liés à la rigidité diélectrique du fluide – sa capacité à résister à un champ électrique intense sans claquage. Une présentation montrant comment la structure du ricinoléate de méthyle conduit à une bonne isolation est un premier point fondamental.
Stabilité Thermique : Les transformateurs fonctionnent à des températures élevées. La DFT permet de calculer l'énergie des liaisons chimiques au sein de la molécule. Ces calculs peuvent prédire la température à laquelle la molécule commencera à se décomposer, une information cruciale pour évaluer sa durabilité et sa résistance à la dégradation thermique.
Résistance à l'Oxydation : L'oxydation est l'ennemi juré de la longévité de l'huile. En modélisant la réactivité de la molécule avec l'oxygène, la DFT peut identifier les sites les plus susceptibles de réagir et ainsi prédire la stabilité à l'oxydation du fluide. Ceci est essentiel pour minimiser la formation de boues et d'acides.
Propriétés d'Écoulement : L'efficacité du refroidissement dépend de la viscosité et du point d'écoulement de l'huile. La DFT peut aider à comprendre comment la forme de la molécule et les forces intermoléculaires influencent ces propriétés rhéologiques, assurant que le fluide circulera efficacement même à basse température.
Cependant, l'élément le plus innovant et probablement le plus décisif pour l'obtention du prix réside dans la seconde partie du titre : "et la modification de sa structure". Cela suggère que la recherche de M. Tchetchou est allée bien au-delà d'une simple caractérisation. Il a probablement utilisé la DFT comme une planche à dessin virtuelle pour explorer comment des modifications chimiques ciblées – par exemple, l'ajout ou le remplacement de certains groupes fonctionnels sur la molécule de ricinoléate de méthyle – pourraient améliorer une ou plusieurs de ces propriétés critiques. Il a pu démontrer, par le calcul, qu'une "version 2.0" de la molécule pourrait présenter une stabilité thermique accrue, une meilleure résistance à l'oxydation ou des propriétés diélectriques supérieures. Cette démarche proactive transforme la recherche d'une simple analyse en une véritable conception de matériaux sur mesure. C'est cette démonstration d'une voie claire vers l'ingénierie d'un fluide diélectrique bio-sourcé de nouvelle génération qui constitue une avancée scientifique majeure et qui a, à juste titre, été reconnue comme la meilleure présentation de la conférence.
Reconnaissance, validation et horizons futurs
Le succès d'une recherche ne se mesure pas seulement à la qualité de ses résultats, mais aussi à sa reconnaissance par la communauté scientifique. Pour M. Arnol Tchetchou, cette reconnaissance a pris deux formes particulièrement marquantes lors de la conférence CMAC1, validant l'excellence et la pertinence de ses travaux.
La première validation est incarnée par sa rencontre avec le Professeur Christoph Janiak. Figure éminente de la chimie des matériaux, le Prof. Janiak, de l'Université Heinrich Heine de Düsseldorf, n'était pas seulement un conférencier invité, mais également le coprésident de la conférence. Avec un indice h de 74, des milliers de citations et des articles de synthèse de référence dans des revues de premier plan comme Dalton Transactions, son influence dans le domaine est considérable. Son expertise porte notamment sur les matériaux poreux et les réseaux métallo-organiques (MOFs), des domaines à la pointe de la science des matériaux. L'échange entre M. Tchetchou et une telle autorité n'est pas anecdotique ; il s'agit d'une reconnaissance symbolique de la qualité de la recherche par un leader mondial, créant un pont entre un laboratoire de recherche camerounais et l'avant-garde de la science européenne.
La seconde validation est, bien sûr, le prix lui-même. Le certificat de "Meilleure Présentation Orale" est la preuve tangible que M. Tchetchou a non seulement mené une recherche de haute volée, mais qu'il a également su communiquer ses résultats complexes avec clarté, conviction et impact devant un parterre d'experts. Remporter un tel prix lors d'une conférence inaugurale est un accomplissement qui restera gravé dans les annales de l'événement.
En conclusion, l'équipe d'ERSEE adresse ses plus vives félicitations à M. Arnol Tchetchou pour cette magnifique réussite. Son succès est le fruit de son travail acharné et de sa curiosité intellectuelle, mais il est aussi le reflet de l'environnement de recherche stimulant et collaboratif du Laboratoire de Physique Fondamentale et d'ERSEE. Cette distinction met en lumière la capacité de nos équipes à encadrer des recherches qui sont à la fois fondamentales et appliquées, théoriques et pratiques.
Au-delà de la reconnaissance individuelle, ce travail primé représente une avancée significative vers le développement de matériaux durables de nouvelle génération pour l'infrastructure énergétique mondiale. C'est une contribution concrète à la construction d'un réseau électrique plus sûr, plus fiable et plus respectueux de l'environnement. L'avenir de cette ligne de recherche est prometteur, et nous sommes convaincus que les travaux de M. Tchetchou et de nos équipes continueront à apporter des solutions innovantes aux défis énergétiques les plus pressants de notre époque.







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